Navigieren auf EDK

Inhalts Navigation

Sie sind hier: Startseite / Die EDK / Blog / Mobilität in der Ausbildung von Lehrerinnen und Lehrer

Mobilität in der Ausbildung von Lehrerinnen und Lehrer

05.03.2025

«Mal woanders hinschauen» bald ein obligatorischer Bestandteil der Lehrerausbildung? Hoffentlich! Blogbeitrag von Olivier Tschopp.

Die Blogbeiträge werden nur in der Sprache der Autorin/des Autors veröffentlicht.

«Aller voir ailleurs» bientôt une composante obligatoire dans la formation des enseignantes et enseignants? On l’espère! La mobilité offre d’innombrables opportunités d’enrichissement professionnel et prépare notamment à enseigner dans des environnements multiculturels.

Porträt von Olivier Tschopp
Bild Legende:

Auteur invité*: Olivier Tschopp, Directeur de l’agence spécialisée Movetia

Enseignant, un métier mobile par définition

Être enseignant, c’est pratiquer la mobilité au quotidien, n’en déplaise à certains préjugés qui véhiculent une image opposée de ce métier. S’adapter à l’évolution de ses élèves, gérer des contextes de classes hétérogènes, réagir à des situations inattendues, intégrer des profils différents, interagir avec les parents ou d’autres professionnels ou professionnelles, etc. exigent de la part des enseignantes et enseignants un minimum d’élasticité intellectuelle ou de mobilité mentale.

Ce qui est vrai du métier l’est cependant moins dans les trajectoires professionnelles. Hier comme aujourd’hui, peu nombreux sont les enseignants et enseignantes qui changent de degré d’enseignement, quittent leur établissement ou, pire encore, s’expatrient dans d’autres régions ou contextes scolaires. Et quand il s’agit d’inciter ses élèves à bouger, bref à faire un échange linguistique ou un séjour à l’étranger, cela peut ressembler à une forme d’injonction paradoxale. Ou l’art du «faites ce que je dis, pas ce que je fais».

Cinq jeunes gens se tiennent dans une ruelle d'une ville du sud de l'Europe et s'étreignent.
Bild Legende:
Une jeune enseignante se tient devant la carte du monde accrochée au mur, autour d'elle flottent les drapeaux de différents pays.
Bild Legende:

Aller voir ailleurs, un enrichissement personnel et professionnel

Au-delà de cette question d’exemplarité, le fait d’avoir effectué une expérience de mobilité ou d’échange constitue pour soi-même et pour sa pratique professionnelle un gain formidable. Et pas seulement pour l’acquisition de compétences linguistiques, l’exploration de bonnes pratiques ou encore le renforcement de son réseau professionnel. La liste ne s’arrête pas là, elle se décline presque à l’infini. Comme le fait de sortir de sa zone de confort, de s’exposer à d’autres cultures, de quitter son isolement professionnel, voire de relativiser son quotidien par la confrontation à d’autres environnements. Une étude menée par le British Council (2020) montre que les enseignantes et enseignants ayant participé à des programmes de mobilité internationale sont mieux préparés à enseigner dans des environnements multiculturels, ce qui améliore l’inclusion des élèves issus de divers horizons. Pratiquer la mobilité interculturelle, aller voir ailleurs, c’est aussi développer le muscle de l’aptitude au changement ou de la résilience. Un gage de longévité dans le métier.

Aller voir ailleurs, une pratique à établir dans le métier

Partant du constat que la mobilité constitue une facette et un enjeu important du métier d’enseignant aujourd’hui, ne serait-il pas bienvenu d’en systématiser la pratique dès la formation de base? Avec à la clef au moins deux avantages. Le premier serait celui du réflexe personnel et de l’habitude professionnelle: avec la possibilité dès le début de leur carrière de quitter leur zone de confort, de faire une expérience extra-muros, d’aller chercher des compétences ailleurs, les jeunes enseignantes et enseignants intégreraient la mobilité comme une source précieuse d’inspiration et de respiration dans leur métier. Le second avantage porterait lui sur la transmission, sachant que les enseignantes et enseignants jouent le rôle de multiplicateurs et d’ambassadeurs: en les incitant dès leur formation initiale à faire un séjour ou un stage ailleurs, on peut ensuite espérer qu’ils répliquent cette expérience plus tard avec leurs élèves et qu’ils les encouragent dans ce sens.

Rendre obligatoire la mobilité des futurs enseignants et enseignantes

De là à pousser le bouchon un peu plus loin, voire transgresser une règle d’or du milieu – celle de ne pas imposer – pourquoi une expérience de mobilité ne deviendrait-elle pas un passage obligé dans les formations à l’enseignement!? Dans le contexte de la Stratégie nationale échanges et mobilités (2017) et du débat sur la formation continue et la gestion de carrière des enseignantes et enseignants, il serait temps de reconnaître les vertus du «aller voir ailleurs». Et de faire une place systématique dans les cursus de formation initiale et continue des hautes écoles pédagogiques à des séjours ou stages à l’étranger ou dans une autre région linguistique de Suisse.

Movetia comme agence nationale s’engage résolument dans cette perspective, à son niveau, via ses activités de promotion et la mise en place de programmes-cadres qui permettent aux futurs enseignants et enseignantes de développer leurs compétences professionnelles tout en s’immergeant dans une autre culture. L’offre est là, il suffit de la saisir: en savoir plus sur le site web de Movetia.

Ce blog s’inspire d’un article publié par l’auteur dans l’Educateur, le journal du SER.

*Les opinions exprimées par les auteurs invités ne reflètent pas nécessairement la position de la CDIP.

Möchten Sie etwas zu dem Thema sagen? Oder haben Sie generell Inputs zum Blog? Schreiben Sie uns per, wir freuen uns über Ihre Rückmeldung.

Weitere Informationen.

Kontakt

Generalsekretariat der EDK
+41 31 309 51 11

 

Fusszeile